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Championnats d’Europe 2024 : Nathalie Benoît en bronze

Au programme de la troisième journée de compétition : les demi-finales mais surtout le début des finales européennes. La performance du jour est celle de Nathalie Benoît, qui a ajouté une nouvelle médaille internationale à son palmarès. 

FINALES

On a désormais pris l’habitude de croiser Nathalie Benoît en zone mixte et de recueillir ses impressions à l’issue d’une finale mondiale ou européenne. « Celle-là, elle n’était vraiment pas attendue, commence-t-elle. Quand j’ai vu les temps de la course préliminaire, où les trois premières avaient réalisé des chronos en deçà de mon record personnel, j’ai pensé que c’était fichu ». Et pourtant !  Cinquième à la mi-course, Nathalie Benoît a su trouver l’énergie de revenir sur Moran Samuel (ISR) et Anna Sheremet (UKR) s’adjuger la médaille de bronze. Pour Charles Delval, responsable du programme AMBITIONS PARA 2024, « Nathalie fait une course aboutie à 100% et bien investie. Elle a eu un début de championnats compliqué mais on voit une belle réaction en finale. À 1000 mètres, on a quasiment cinq bateaux alignés donc la concurrence est très dense mais Nathalie a su trouver les ressources pour venir attaquer dans la deuxième moitié de parcours. C’est satisfaisant mais on voit ce qu’il nous reste à travailler en prévision des Jeux paralympiques. »

Un peu plus tôt, son coéquipier en équipe de France de para-aviron Alexis Sanchez avait de son côté pris la quatrième place de la finale du skiff hommes PR1. Le Marseillais a pourtant tenté le tout pour le tout en prenant un départ canon pour passer en tête après les premiers 500 mètres, et ça pour sa première finale internationale. Avant de voir les multi-médaillés internationaux Roman Polianskyi (UKR), Giacomo Perini (ITA) et Ben Pritchard (GBR) revenir sur lui progressivement. « Alexis a tenté crânement sa chance pour sa première course dans la cour des grands, face à cinq finalistes des derniers championnats du monde, complète Charles Delval. C’est intéressant en prévision de la régate de qualification paralympique le mois prochain. On ne connait pas encore l’ensemble de ses concurrents mais il figure aujourd’hui parmi les favoris ».  

Un troisième équipage de para-aviron était engagé en finale pour cette troisième journée de compétition : le deux de couple PR3, champion d’Europe en titre, de Laurent Cadot et Elur Alberdi. Eux aussi ont décidé de prendre le rênes de la course dès les premiers mètres, mais sans toutefois prendre une avance suffisante pour résister au retour de leurs adversaires. « Ils sont partis devant, sans surjouer. Mais même avec un investissement physique à 100% des deux côtés, précise Charles Delval, il y a cette sensation qu’il n’y a pas eu de réaction lorsqu’ils se sont retrouvés bord à bord avec leurs adversaires. À chaud, c’est frustrant mais il faut maintenant voir à froid comment on peut réactiver les choses. » 

Le quatre sans féminin (Joséphine Cornut-Danjou, Emma Cornelis, Maya-Cornut-Danjou et Pauline Rossignol-Tollard) disputait aussi une finale ce samedi. Et si les Françaises ont dans un premier temps réussi à accrocher le trio de tête, elles n’ont finalement pas été en mesure de suivre la cadence imposée par les Britanniques, les Roumaines et les Néerlandaises. Elles terminent quatrièmes de ces championnats d’Europe. « On a vu ce week-end qu’on était encore loin du plus haut niveau. On apprend de course en course et je pense qu’il y a beaucoup d’expérience à tirer de ces championnats d’Europe. On est sur un projet sur le long terme », conclut Maya Cornut-Danjou. 

14 centièmes : c’est ce qui sépare le quatre de couple français (Elodie Ravera-Scarramozzino, Hélène Lefebvre, Jeanne Roche, Violaine Aernoudts) de l’équipage allemand et d’une place sur le podium sur la ligne d’arrivée des championnats d’Europe. « On est bien parties, on a eu de très bonnes sensations sur le premier 500 mètres. Notre stratégie, c’était vraiment de profiter de cette finale pour se jauger par rapport aux Suisses, explique Elodie Ravera. Et si les tricolores ont parfaitement pris la mesure de l’équipage helvète, elle ont même réussi à aller disputer la médaille de bronze aux Allemandes jusque dans les derniers mètres de la course. « Très contentes d’avoir atteint cette finale et surtout d’avoir existées en finale. On est évidemment déçues de ne pas accrocher la troisième place pour 14 centièmes, mais on va garder cette frustration et cette rage en nous pour la régate de qualification olympique. Ces championnats d’Europe faisaient figure d’étape dans notre préparation, on va maintenant continuer de travailler et faire compter chaque jour jusqu’à Lucerne. » 

DEMI-FINALES

Un peu plus tôt dans la journée, trois équipages avaient disputé les demi-finales. Une demi-finale C/D d’abord, en skiff pour Valentin Onfroy. Bord à bord avec le Norvégien Martin Helseth jusqu’à la mi-course, le Verdunois a finalement réussi à prendre l’avantage pour remporter la manche. Il disputera demain la finale C. 

Quelques minutes plus tard, Armand Pfister et Florian Ludwig ont pris la sixième place de leur demi-finale du deux sans barreur. Ils participeront demain à la finale B. Une finale B à laquelle prendront également part Yoann Lamiral et Victor Marcelot, mais en deux de couple. Sixièmes après les 1000 premiers mètres, les tricolores ont sur trouver les ressources pour remonter les équipages suédois et anglais et se classer quatrièmes. 

Photo de Nathalie Benoît aux championnats d'Europe d'aviron