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Championnats d’Europe 2024 : trois nouvelles médailles pour le clan français

L’argent pour le quatre barré mixte, le bronze pour le quatre sans barreur et pour Baptiste Savaete en skiff poids léger : l’équipe de France a connu une belle journée à Szeged pour le dernier acte des championnats d’Europe d’aviron et de para-aviron.

C’est Baptiste Savaete qui a ouvert le bal, dans la première finale de cette session. L’Aixois a pris d’entrée les devants dans la finale du skiff poids léger. « Hier, Samuel Barathay nous a dit à Aurélie (Morizot) et à moi : « N’oubliez pas ce que vous avez ressenti aux championnats du monde, quand vous vous êtes fait larguer dès le départ et que vous n’avez pas pu jouer votre course ». J’ai eu un flash-back de l’année dernière où j’avais mis des semaines à m’en remettre, j’étais écœuré et je me suis dit « Plus jamais ça. S’il faut, je pète au mille mais au moins j’aurais fait ce que j’avais à faire », souriait-il à l’issue de sa finale. Donc je suis parti comme une balle ». Baptiste Savaete a effectivement vu revenir sur lui l’Italien Niels Torre et le Belge Marlon Colpaert, qui l’avait déjà battu en série. Il décroche malgré tout une belle médaille de bronze qui vient confirmer les deux médailles décrochées en 2023 en coupe du monde.

Le quatre barré mixte PR3 a été le second bateau médaillé de cette nouvelle. Dans une nouvelle composition – Candyce Chafa a rejoint Margot Boulet, Rémy Taranto, Grégoire Bireau et Émilie Acquistapace dans la coque -, les tricolores sont devenus vice-champions d’Europe. Si les Britanniques semblent encore indéboulonnables, les Français ont sur maintenant à distance les Italiens et les Espagnols malgré des conditions difficiles : « il y avait un gros vent contre mais on s’y attendait, c’était les conditions annoncées, précise Rémy Taranto. On a posé notre coup, notre longueur et notre geste, c’était la consigne de Frédérique Doucet notre entraîneur : « ramer long, pousser fort ». On a essayé de maintenir les Britanniques au maximum ». Une première au sein du quatre barré réussie pour la jeune Saint-Cassinoise Candyce Chafa (17 ans) : « je me suis engagée à 100% dans la course. C’était dur en vent contre, ça change vraiment tout. C’était impressionnant, je ne m’attendais pas à tout ça, mais c’était vraiment bien. Ça donne envie d’aller chercher d’autres médailles. »

Après leur qualification directe en finale, on avait placé beaucoup d’espoir dans la performance du quatre sans barreur. Et Téo Rayet, Benoît Brunet, Thibaud Turlan et Guillaume Turlan n’ont pas failli en allant chercher une nouvelle médaille de bronze aux championnats d’Europe. Légèrement surpris au départ par les autres équipages, les tricolores ont su garder la tête froide pour faire craquer les Roumains et les Suisses dans le troisième 500. « On est fier d’avoir réussi à faire une grosse course et de ramener « du métal à la maison », réagit Téo Rayet en zone mixte. Benoît Brunet complète : « la course n’était pas aussi plaisante que ce qu’on aurait pu espérer. Mais on continue de peaufiner, notre objectif ça reste cet été à la maison et y a encore du boulot ». Cette médaille a amené la joie dans le camp français, qui ne s’est pas privé de célébrer ses médaillés au moment du podium. « C’est agréable de partager ces émotions avec toute l’équipe, sourit Guillaume Turlan. Ça ajoute encore un peu plus de saveur à la performance. »

Deux autres bateaux disputaient la finale A mais ont du contenter de médailles en chocolat. En skiff poids léger, Aurélie Morizot avait décidé de suivre le même plan d’attaque que Baptiste Savaete et de partir devant en début de course. Malheureusement pour la Boulonnaise, cela n’aura pas suffi pour assurer une place sur le podium. Pour Aurélie, « c’était une bonne course, j’avais à cœur de partir fort et de tenir le plus longtemps possible. J’ai essayé de tenir la troisième place le plus longtemps possible face la rameuse tchèque mais elle a été plus forte sur la fin. Un peu déçue de finir quatrième mais ça me donne faim pour la coupe du monde de Lucerne ! »

Perle Bouge et Benjamin Daviet se classent eux aussi quatrièmes en finale du deux de couple PR2. Après un bon début de course, le nouveau double a connu une fin de course plus compliqué. On les retrouvera à Lucerne pour la régate de qualification paralympique, avec l’espoir d’un ticket pour Paris 2024.

Plus tôt dans la matinée, quatre équipages étaient engagés en finales C et D.

À commencer par Valentin Onfroy, en skiff. En prenant la deuxième place de la finale C, le Verdunois se classe au général 14ème de ces championnats d’Europe.

Pour leur première compétition « chez les grands », Fleur Vaucoret et Léa Herscovici se sont classées troisièmes de la finale B du deux sans barreur – soit neuvièmes au général. « Ce n’est évidemment jamais agréable de finir avant-dernières mais de pouvoir voir le très haut-niveau, ça nous permet de constater tout le chemin qu’il reste à parcourir, positive Fleur Vaucoret. On ne sait pas encore si on va faire cette saison en deux ou en quatre sans barreur mais en bateau court, on sait maintenant sur quels axes on doit travailler ». Léa Herscovici ajoute : « faire le stage avec les « A », voir comment ils fonctionnent, toucher au programme et à leurs entraînements, c’est hyper formateur. C’était aussi très intéressant d’échanger avec les rameurs de para-aviron, d’en apprendre plus sur leurs parcours. »

Armand Pfister et Florian Ludwig ont terminé à la cinquième position en finale B du deux sans barreur (onzièmes au général), quelques minutes avant que Yoann Lamiral et Victor Marcelot ne prennent eux la deuxième place en deux de couple (huitièmes au général).

Photo du quatre sans barreur sur le podium des championnats d'Europe d'aviron