Après la médaille d’or d’Aurélie Morizot hier en skiff poids léger, les Bleus ont décroché cinq nouvelles breloques aujourd’hui sur le lac Malta !
La dernière journée de l’étape polonaise de la coupe du monde d’aviron était consacrée aux finales. Dix bateaux tricolores étaient ainsi engagés en finales A ce matin à Poznan, dans huit catégories. Et c’est à cinq reprises que les rameurs tricolores ont pu débarquer au ponton d’honneur.
Les premières furent Emma Lunatti et Elodie Ravera-Scaramozzino. Face à elles, les redoutables Australiennes et le duo norvégien. Les tricolores pointaient en deuxième position au passage des premiers 500 mètres, avant de céder du terrain à mi-parcours. Mais sur le troisième 500, elles ont repris l’ascendant et ont passé la ligne d’arrivée à la troisième place, s’emparant du bronze sur cette étape de coupe du monde. « Avant Poznan, nous n’avions jamais fait de bateau ensemble en compétition avec Elodie, précise Emma Lunatti, c’était important qu’on arrive à se trouver. Dans le futur, quand on aura appris à se connaître, je pense qu’on aura plus facilité à ramer ensemble, pour moins s’épuiser physiquement et faire parler notre technique ».
Laura Tarantola et Claire Bové renouaient à Poznan avec la coupe du monde, après leur qualification à Lucerne le mois dernier en deux de couple poids léger. Les vice-championnes olympiques affrontaient les Néo-Zélandaises, finalistes l’an dernier aux mondiaux de Belgrade. Les tricolores étaient premières au passage des premiers 500, avant de leur céder le leadership, mais tout en maintenant à distance le double polonais. Elles terminent à la deuxième place avec l’argent, remontant ainsi sur les podiums internationaux. « Nous étions surtout venues pour prendre des repères, même si nous n’étions pas dans notre meilleure état de forme, explique Claire Bové, pour participer à une coupe du monde et à une compétition où on se ferait plaisir. C’est chose faite. ». Pas de regrets pour les deux Françaises. « C’est bien de rentrer avec un podium, poursuit Laura Tarantola, ça fait longtemps qu’on n’était pas montées dessus, c’est chouette cette médaille autour du cou ».
Toujours en deux de couple poids léger, mais chez les hommes, Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig n’ont pas vraiment laissé planer de suspens sur l’issue de leur finale. Ils ont pris les commandes de la course, creusant l’écart à chaque coup de pelles avec leurs concurrents, notamment le double mexicain qu’ils retrouveront aux Jeux. C’est avec près de huit secondes d’avance qu’ils ont remporté l’or. De bon augure pour l’échéance olympique qui approche à grands pas. « On est venus pour faire des courses de préparation pour les Jeux, commente Hugo Beurey. On s’attendait à voir les Suisses ici mais ils ont finalement dî déclarer forfait. On s’est dit qu’on allait faire deux courses à fond pour prendre des repères. Aujourd’hui, on fait une bonne fin de parcours. On repart contents, on a validé de bonnes choses ».
Cornélus Palsma et Antoine Lefebvre ont quant à eux réussi à conserver l’avantage sur les Argentins, quatrième bateau de la course, et ont décroché le bronze de cette finale du deux de couple poids léger.
La hiérarchie se dessine également en quatre barré mixte PR3. Après la course préliminaire, Candyce Chafa, Rémy Taranto, Grégoire Bireau, Margot Boulet et la barreuse Emilie Acquistapace retrouvaient une nouvelle fois leurs adversaires britanniques en finale, mais aussi les Américains, vice-champions du monde à Belgrade il y a quelques mois. Et ce sont une nouvelle fois ces deux concurrents qui se sont emparés de la première et de la deuxième place, les Bleus décrochant le bronze. La revanche se tiendra, dans un peu plus de deux mois, à Vaires-sur-Marne lors des Jeux paralympiques. « C’est la dernière compétition avant les Jeux, note Margot Boulet, avec toutes les grandes nations qui étaient là. Cela fait du bien pour nous, qui n’avons pas été médaillés l’année dernière, de revenir dans le jeu juste avant les Jeux ». Grégoire Bireau confirme : « on a vu où on en était par rapport à la concurrence, c’est bon signe parce qu’on est sur le podium, on ne va pas lâcher et aller chercher la médaille de la meilleure couleur possible à Paris ».
En deux sans barreur féminin, Emma Cornelis et Joséphine Cornut-Danjou, aux côtés de Fleur Vaucoret et Léa Herscovici, étaient parvenues hier à sortir des repêchages. Mais la concurrence n’a pas fait de cadeau dans cette finale A, le podium étant remporté par les Australiennes, les Irlandaises et les Danoises, les Françaises terminant respectivement cinquièmes et sixièmes de la course.
Hugo Boucheron et Matthieu Androdias retrouvaient en finale A du deux de couple masculin certains des équipages qu’ils retrouveront eux aussi dans quelques semaines à Vaires-sur-Marne pour la régate olympique, notamment les Irlandais médaillés de bronze en septembre dernier à Belgrade. Le duo tricolore a réussi à pointer à la troisième place à mi-parcours, avant de perdre peu à peu du terrain au profit de leurs adversaires sur le troisième 500, pointant à la cinquième position au 1500 m. Une place qu’ils conserveront sur la ligne d’arrivée.
Elur Alberdi et Antoine Jesel avaient dû passer par les repêchages pour entrer en finale A du deux de couple mixte PR3. Ils étaient alignés ce matin contre les Australiens et les Américains, respectivement médaillés d’or et d’argent lors des mondiaux de Belgrade. Les tricolores ont conservé la cinquième position sur l’ensemble du parcours.
Maelys Dournaux, Hezekia Peron, Léontine Fouquet et Jeanne Sellier avaient réussi à entrer en finale A du quatre sans barreur féminin à l’issue du repêchage d’hier. Les jeunes tricolores U23 retrouvaient face à elles des bateaux d’envergure internationale qui vont prendre part aux Jeux de Paris qui se sont disputé le podium. Elles terminent à la sixième place de cette étape de coupe du monde mais auront réussi à montrer de belles choses en Pologne.
L’équipe de France prenait ainsi ses derniers repères à Poznan. Quelques jours de repos pour les athlètes avant d’entrer en stage terminal pour préparer le point culminant de la saison, celui qui viendra clôturer une olympiade qui n’aura duré que trois ans : les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.