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Jeux paralympiques : c’est parti pour le match retour !

Avec les épreuves de para-aviron qui débutent demain sur les eaux de Vaires-sur-Marne, l’équipe de France entend bien marquer l’histoire de notre sport à la maison.

Tous comme leurs homologues olympiques, les rameuses et rameurs paralympiques ont eux aussi connu les différentes étapes de sélection, qu’elles soient collectives ou individuelles, pour arriver jusqu’à l’événement tant attendu : les Jeux de Paris 2024. Il leur a fallu eux aussi passer par les mondiaux de Belgrade, en septembre 2023, pour qualifier les premières coques : elles étaient au nombre de trois (skiff femme PR1, deux de couple mixte PR3 et quatre barré mixte PR3). Est venue ensuite la régate finale de qualification, à Lucerne, en mai dernier : deux nouveaux équipages ont remporté leur ticket pour les Jeux à la maison (skiff homme PR1 et deux de couple mixte PR2). Des équipages qui se sont affinés, puis préparés dès l’hiver, avec un travail de groupes et de nombreux sacrifices consentis pour partir en stages et, ainsi, arriver au meilleur niveau le 30 août sur le stade nautique olympique de Vaires-Torcy.

Cinq disciplines figurent au programme paralympique en para-aviron : la France est présente dans chacune d’entre elles. Le fruit d’un travail minutieux et intense mené par Charles Delval, responsable du projet Ambition Para 2024, par l’encadrement et les athlètes qui n’ont pas ménagé leurs efforts.

En skiff féminin PR1, Nathalie Benoit est une habituée de l’exercice, tant sur l’eau qu’au regard de l’échéance. Les paralympiades, elle en est à sa troisième, et a déjà décroché deux médailles. Ces Jeux paralympiques de Paris 2024 seront sa dernière compétition internationale

Son homologue masculin, Alexis Sanchez, va vivre quant à lui sa première paralympique. Il s’alignera en skiff PR1 avec toute l’envie et la hargne qui lui ont permis de se qualifier sur le Rotsee en mai 2024

En deux de couple mixte PR2, deux habitués du haut niveau. Perle Bouge est coutumière de l’exercice : elle en est à sa quatrième paralympiade dans le bateau et a déjà à son actif deux médailles, ainsi que plusieurs autres au niveau mondial. Elle est associée avec Benjamin Daviet qui, lui aussi, n’en est pas à ses premiers Jeux, mais il connaît plutôt la neige que la rivière : multimédaillé en ski de fond et biathlon depuis Sotchi en 2014, il va en effet vivre ses premiers Jeux d’été avec une coéquipière qu’il ne manque pas de qualifier de « spécialiste qui aime se faire mal à l’entraînement »… comme lui !

En deux de couple mixte PR3, catégorie qui intègre cette année le programme des Jeux paralympiques, on retrouve Laurent Cadot, médaillé mondial de la discipline et ancien athlète olympique (Athènes 2004 et Pékin 2008), aux côtés de Guylaine Marchand, qui a elle aussi vécu l’aventure paralympique à Rio en 2016.

Enfin, le quatre barré mixte PR3 veut lui aussi tirer son épingle du jeu dans une discipline devenue très concurrentielle et dans laquelle certaines nations ont une domination très assise. Mais Candyce Chafa et Grégoire Bireau, les deux jeunes athlètes de l’embarcation, comptent bien profiter de l’expérience de leurs aînés, Rémy Taranto et Margot Boulet, une expérience plutôt belle : le bronze paralympique à Tokyo il y a trois ans. Ils embarquent avec eux la barreuse Emilie Acquistapace, qui officie dans cet équipage depuis 2022.

Rien n’est écrit sur ces Jeux paralympiques, même si chacun des équipages a ses adversaires en ligne de mire. Leur principal adversaire, ils l’admettent tous : c’est eux-mêmes. Mais ils auront tous un partenaire de choix : le public tricolore de Vaires-sur-Marne qui va donner de la voix pour leur apporter le surplus d’énergie nécessaire pour passer la boule devant.