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Le deux de couple poids léger féminin entre en demi-finale

Le soleil est de retour à Vaires-sur-Marne pour cette deuxième journée de régate olympique, avec les séries pour les trois derniers bateaux français. Les vice-championnes olympiques en titre, Laura Tarantola et Claire Bové, se qualifient pour les demies, les deux autres passeront par les repêchages.

Laura Tarantola et Claire Bové ouvraient le bal pour les tricolores en cette fin de matinée, avec leur série du deux de couple féminin poids léger. Face aux vice-championnes olympiques de Tokyo, de solides équipages comme les Néo-Zélandaises, cinquièmes l’an dernier aux mondiaux de Belgrade, mais aussi deuxièmes à Lucerne et vainqueurs à Poznan cette année. Les Canadiennes et les Chinoises sont elles aussi de sérieuses concurrentes, toutes finalistes lors des championnats du monde en Serbie, sans oublier les Polonaises qui ont acquis leur ticket pour Paris lors de la régate européenne de qualification en avril.

Bord à bord avec les Canadienne durant les 500 premiers mètres, les Français ont ensuite pris la tête de la course, avant que les Néo-Zélandaises ne s’emparent finalement du leadership. Un véritable duel au sommet s’est alors enclenché entre les rameuses tricolores et leurs adversaires des antipodes, duel qui a tourné à l’avantage de ces dernières. Mais avec leur deuxième place et un deuxième temps au général aujourd’hui, Laura Tarantola et Claire Bové entrent en demi-finale mercredi en fin de matinée. 97 centièmes seulement les séparent de leur concurrentes du jour. « On est heureuses d’enfin entamer ces Jeux, commente Laura Tarantola, la dernière ligne droite a été hyper rapide dans la préparation. Les derniers jours on avait envie d’y aller et de se confronter aux autres ! On avait une série costaud, avec les Néo-Zélandaises. C’est un super repère, on n’a pas réussi à les battre là mais on n’est pas très loin, on va consolider là-dessus ». Le bateau a progressé par rapport à Poznan. « Une progression aussi sur l’état de forme, précise Claire Bové, on n’est pas dans le même niveau, on fait confiance au staff pour la programmation et la montée de la forme ». Le public qui les encourage est également un atout. « On les entend depuis très tôt dans la course, note Laura Tarantola, on n’a pas l’habitude. On passe le 1000, on les entend déjà. C’est un sentiment qu’on n’a jamais eu, c’est chouette de le vivre, on sent que c’est pour nous. Ça donne des frissons, mais c’est que positif. On a envie de rendre fier tout le monde, ça donne le petit surplus qui peut faire la différence dans un moment important ».

Du beau monde également face à Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig en série du deux de couple masculin poids léger, avec les Suisses, argentés lors des mondiaux de Belgrade, champions d’Europe en avril à Szeged et médaillés d’argent chez eux sur la deuxième étape de coupe du monde. Il fallait également compter avec les Espagnols, régulièrement finalistes depuis l’an passé sur les différents événements internationaux et des bateaux sud-américains également bien classés sur plusieurs rendez-vous. Les Bleus sont partis très fort, mais la Suisse a rapidement pris la tête du parcours pour ne plus la lâcher, creusant l’écart avec les autres protagonistes de la course, notamment les Espagnols qui ont décroché la deuxième place qualificative pour les demi-finales. Les Français ont réalisé un bel enlevage, mais ce ne fut pas suffisant pour entrer directement en demi-finale. Rendez-vous en repêchage demain à 10 h 40. « Ce n’était pas fou, commente Hugo Beurey, mais ça va monter au fur et à mesure. On n’a pas fait beaucoup de courses à l’international cette année avec de la concurrence. On en a besoin, ça va monter en puissance et ça va nous débrider. Dès le départ, on n’a pas été agressifs et à la ligne d’eau numéro 1, on n’a rien vu de la course. Il faut qu’on remette les choses au clair demain, qu’on reparte avec des intentions fortes. Ça va le faire, je ne suis pas inquiet du tout. On est à domicile, on tente le tout pour le tout, ça va passer demain ».

La dernière course de la journée, aussi bien pour les Bleus que pour le programme, fut la deuxième série du quatre sans barreur masculin, avec l’entrée en scène de Thibaud Turlan, Guillaume Turlan, Benoît Brunet et Téo Rayet. Ils retrouvaient les Américains, vice-champions du monde de la discipline et vainqueurs de la deuxième étape de coupe du monde à Lucerne, mais aussi les Australiens qui s’étaient classés quatrièmes devant eux sur le Rotsee, ainsi que les Suisses, deuxièmes à la régate finale de qualification mi-mai et quatrièmes à Poznan. L’équipage français n’est pas parti dans le wagon de tête, et les Américains se sont très rapidement emparés des rênes de la course, suivis par les Australiens. Dans le troisième 500, les Bleus ont repris l’avantage sur le bateau suisse et ont commencé à attaquer le bateau australien, mais malgré un enlevage de folie, ils franchissent la ligne d’arrivée en troisième position et devront passer par le repêchage mardi à 11 h 40. « On s’est trompés de stratégie, commente Thibaud Turlan, on aurait dû être un peu plus offensifs sur le premier 500 pour être placés, on court après sans que ce soir alarmant. On arrive à revenir très fort sur le deuxième 1000. On voit que les qualités qu’on a voulu développer sur le stage terminal ont bien fonctionné. Par rapport à la suite, il faut qu’on arrive à plus grappiller sur les premiers 700 mètres, et développer plus de qualités collectives en vent contre ».

Demain, le deux de couple masculin poids léger courra son repêchage contre la Grèce, le Chili, l’Argentine et l’Egypte. Les trois premiers bateaux passeront en demi-finale.