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Les deux doubles en demi-finale, Lunatti et Ravera remportent leur série

Le jour tant attendu par les Bleus est arrivé ! Les épreuves olympiques d’aviron ont débuté ce matin par les bateaux de couple. L’équipe de France a ainsi lancé dans la compétition deux de ses cinq équipages.

Le public est au rendez-vous de ces Jeux olympiques ! Les tribunes affichent d’ores et déjà quasiment complet sur les bords du stade nautique de Vaires-Torcy et les supporters français sont en force pour encourager leur équipage, malgré une météo capricieuse. La pluie et la grisaille sont de rigueur, mais le vent a épargné les athlètes qui ont pu évoluer dans de bonnes conditions.

Deux premières embarcations tricolores entraient en lice aujourd’hui.

Le deux de couple masculin fut le premier des bateaux français à prendre le départ ce matin. Une série relevée pour les Bleus, face à des équipages qui sont montés en puissance ces dernières années. Les Espagnols ont ainsi décroché l’argent aux Europe cette année et le bronze sur la deuxième étape de coupe du monde à Lucerne. Les Irlandais, médaillés de bronze aux mondiaux de Belgrade, ont décroché l’or en Pologne il y a un peu plus d’un mois, tandis que l’équipage allemand y avait remporté l’argent, après le bronze aux championnats d’Europe de Szeged.
Hugo Boucheron et Matthieu Androdias ont passé les premiers 500 mètres en deuxième position, avant de céder face à la remontée des Irlandais qui ont finalement remporté la course, les Bleus terminant tout de même à la troisième position, qualificative pour les demi-finales de mardi, aux environs de 11 h. « C’est une situation qu’on connaît bien, commente Hugo Boucheron, une situation frustrante. Il fallait jouer dans les trois premières places, sur la deuxième partie de parcours on se bat avec les Allemands pour ne jamais les laisser espérer revenir. C’est dommage qu’on ne soit pas aux avant-postes, mais on n’avait pas l’énergie pour aujourd’huiDans la manière de faire, on est plutôt bien. On a le savoir-faire de monter en puissance, on va tout faire pour que ce soit le cas. On va se mettre en mode « méchant », avec l’émotion qui va monter. Plus il y en a, plus on est bons. ».
Une situation qui n’inquiète pas leur entraîneur Alexis Besançon« Ils ont été très réguliers. Quand on regarde les chronos, il y a deux bateaux devant, les Irlandais et les Néerlandais, et il y a une masse derrière. Ils ont cette capacité de ne pas lutter l’un contre l’autre mais d’être ensemble, même avec moins de jus comme aujourd’hui. Il y a la force collective, la force du public, et il y a aussi la force de leur préparation. Ils ont fait cinq semaines comme je n’ai jamais vu ».

Ce sont ensuite Elodie Ravera-Scaramozzino et Emma Lunatti qui se sont élancées sur les eaux de Vaires-sur-Marne. Face à elles, de solides associations, comme les Irlandaises qualifiées grâce à leur quatrième place à Belgrade l’an passé, quatrièmes à Lucerne également cette saison. On retrouvait aussi les Australiennes vainqueurs à Poznan mi-juin, mais aussi les Lituaniennes, médaillées d’argent aux championnats du monde.
Les deux Françaises ont livré une superbe course. Deuxièmes au passage des premiers 500 mètres, elles sont restées collées aux Australiennes dominatrices, tout en répondant aux attaques des Lituaniennes. Mais au bord à bord dans le troisième 500, elles ne se sont pas contentées de la deuxième place, prenant la tête de course dans les derniers mètres et remportant leur série. Direction la demi-finale pour elles aussi, mardi après 11 h.
« Le public, c’est un délire, je n’ai jamais vécu ça, note Emma Lunatti. J’ai vécu Tokyo et le calme plat absolu. C’est très fort en émotion, mais ça fait du bien. On s’est fait plaisir, on sait qu’on a encore des petits points à améliorer, surtout sur la première partie de parcours. On peut faire bien mieux ». Le duo a progressé depuis sa première compétition à Poznan mi-juin. « C’était un contexte particulier, j’arrivais au bout physiquement et mentalement, on avait du mal à se trouver. On a beaucoup travaillé, et aujourd’hui ça se voit autant dans la ramerie que dans la communication ».
Camille Ribes, l’entraîneur du bateau, confirme la satisfaction du clan français : « Elles ont souvent joué avec les centièmes, mais jouer devant avec les centièmes c’est toujours mieux. C’est une belle entrée en matière. On avait beaucoup de confiance toutes les trois en arrivant sur la première course, parce que la préparation a été bonne et a permis d’automatiser des choses très simples ».

Vaires-sur-Marne a montré aujourd’hui un visage très gris. Demain devrait être une tout autre journée, avec un retour du soleil et de températures bien plus estivales et l’entrée dans la compétition des deux de couple poids léger et du quatre sans barreur masculin.