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Premier bilan pour l’équipe de France

Suite à la fin des épreuves d’aviron au stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne, le DTN-DG de la Fédération Française d’Aviron Sébastien Vieilledent est revenu sur les résultats de l’équipe de France lors des Jeux olympiques de Paris 2024.

« Pour ces Jeux olympiques de Paris 2024, l’équipe de France d’aviron avait qualifié cinq bateaux. La Fédération Française d’Aviron avait pour ambition de pouvoir remporter trois médailles.

Dans un contexte post-Jeux olympiques de Tokyo de relance de dynamique, l’équipe de France connaissait la difficulté de l’enjeu. La stratégie était claire : relancer une dynamique dans l’urgence pour garantir le maintien de notre niveau, malgré une génération 2024 peu présente et peu préparée en amont. Cette olympiade nous aura demandé beaucoup de changement par rapport à notre situation de départ. Elle nous aura aussi, sur un collectif restreint, demandé beaucoup de capacité d’adaptation suite aux nombreux aléas de santé que nous avons dû gérer.

Nous repartons de ces Jeux olympiques sans médaille. C’est brutal mais c’est la réalité du haut niveau. Nous obtenons tout de même une très belle cinquième place avec le deux de couple féminin. deux septièmes places avec les deux de couple poids légers, et deux huitièmes places pour le deux de couple masculin et le quatre sans barreur. Nos cinq bateaux engagés sont donc finalistes olympiques.

Le résultat global semble loin de l’objectif. Dans le détail, il ne l’est pas tant que ça. Sur cette fin de Jeux olympiques, il est clair maintenant que nous avions à minima un potentiel de deux médailles et quatre bateaux en finale. Il faut noter que deux de nos bateaux manquent cette qualification pour 7 et 60 centièmes. Je l’ai répété, nous avions du potentiel mais pas de marge. Nous ne pouvions pas nous permettre de ne pas être au rendez-vous avec nos bateaux phares.

C’est pour cela que j’ai déjà demandé à Jürgen Grobler et au staff technique de fournir l’ensemble des éléments nécessaires à la réalisation d’une analyse globale et spécifique par bateau. Il sera important de mener ce travail au calme avec pragmatisme mais sans concession. Notre avenir en dépend.

Beaucoup de travail a été réalisé durant cette olympiade. Dans tous les domaines de la performance, physiologique, biomécanique, diététique, psychologique, logistique. Nous avons été accompagnés comme jamais par nos partenaires institutionnels et privés. Un des meilleurs entraîneurs du monde est venu nous rejoindre pour apporter son expérience et mettre en place une stratégie de relance dans l’urgence. Force est de constater que des Jeux olympiques à la maison ne se prépare pas en trois ans.

Jürgen Grobler, le staff technique, les sportifs et moi-même prenons toute notre part de responsabilité dans cette olympiade. Néanmoins, il me semble aussi important de souligner que les explications de ces contre-performances sont aussi plus profondes. Nous devons absolument prendre le temps de travailler à nouveau notre base. Formation, détection, recrutement, développement des talents. Accompagnement des clubs sur les territoires pour revitaliser ensemble notre vivier. Ce travail aurait dû être fait dès l’obtention des Jeux olympiques en 2017.

Ce sont des moments difficiles qu’il faut affronter ensemble de manière constructive pour transformer cette situation en opportunité. Un double travail orienté, premièrement sur la haute performance et deuxièmement sur notre capacité à rdévelopper notre vivier est indispensable. Dans le cadre de notre projet fédéral 2021/2024, il a d’ailleurs démarré bien avant la fin de cette olympiade en parallèle de la préparation de Paris 2024. »