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Lunatti et Ravera Scaramozzino 5èmes de la finale olympique

Ce matin se courait la finale du deux de couple féminin, dans laquelle l’équipe de France avait un bateau en course. Une cinquième place sur la ligne d’arrivée, mais pas de médaille au ponton d’honneur pour les deux rameuses.

Les jours se suivent et se ressemblent à Vaires-sur-Marne. Tout du moins en termes de météo, avec un soleil piquant et une chaleur écrasante, qui n’a toutefois pas empêché la tribune de se remplir et les spectateurs de jouer leur rôle et de porter les bateaux français du mieux possible.

Trois courses au programme pour les Bleus aujourd’hui à Vaires-sur-Marne, mais une seule opportunité de médaille qui ne s’est hélas pas concrétisée.

Tout le clan français avait les yeux rivés sur sa montre en attendant 11 h 18, heure de la finale A du deux de couple féminin. Le public en tribune s’était échauffé avec les courses précédentes, pour être parfaitement prêt à soutenir Elodie Ravera-Scaramozzino et Emma Lunatti. Les Françaises retrouvaient les Néo-Zélandaises et les Néerlandaises et rencontraient pour la première fois les Roumaines, championnes olympiques en titre. Et c’est entre ces deux bateaux, qui se sont livrés à une joute implacable, que le titre olympique s’est joué, et les Roumaines ont dû céder l’or aux rameuses kiwis, les Britanniques décrochant le bronze. Les Françaises ont quant à elles eu fort à faire face aux Norvégiennes et aux Néerlandaises, ces dernières réussissant toutefois à s’arroger la quatrième place. Elodie Ravera-Scaramozzino et Emma Lunatti, sous les cris d’encouragement de la tribune, ont trouvé l’énergie pour reprendre l’avantage sur les Scandinaves et ont terminé à la cinquième place. « On est frustrées, lance Emma Lunatti, on a donné notre 100 % avec les armes du jour. Ce qui est dommage, c’est qu’on n’avait pas les armes nécessaires pour une finale olympique au niveau physique. On a zéro regret sur tout ce qui s’est passé cette année, c’est de la frustration que le pic de forme ne soit pas arrivé au bon moment ». Elodie Ravera-Scaramozzino, déjà finaliste en 2016 à Rio, note que le niveau a monté. « En 2016, on avait un beau bateau, mais encore plus là. En 2016 c’était un bon résultat, mais là c’est frustrant ». Les deux rameuses vont maintenant profiter de la suite des Jeux, mais une chose est sûre : elles ne vont pas raccrocher les pelles. Elodie va, avant la reprise de l’aviron classique, repartir sur le beach rowing sprint pour les mondiaux à Gênes au début de l’automne.

Hugo Boucheron et Matthieu Androdias couraient à 10 h 40 en finale B du deux de couple masculin. Les Français sont partis dans le paquet, légèrement derrière le bateau serbe qui a dominé la course, parvenant à creuser l’écart dans le deuxième 1000 avec les Bleus. Des Bleus qui terminent deuxièmes de la course, huitièmes au classement général, et donc finalistes olympiques. « Le défi du jour c’était la remobilisation, explique Matthieu Androdias, on est allé chercher tout ce qu’on pouvait pour faire de cette finale un moment de dignité et d’honneur pour tout ce qu’on se doit à nous-même, à nous trois, à tous ceux qui étaient dans les tribunes ont fait bien plus que d’acheter un ticket, qui nous ont relevé. On a fait ce qu’on a pu, chez les adversaires il y a aussi de l’engagement comme sur une grande finale. Ce n’est pas la course sur laquelle on voulait s’aligner, mais on y était et il fallait faire les choses bien ». Les deux athlètes vont maintenant prendre le temps de digérer avant de prendre une décision sur la suite à donner, l’envie devra être première.

Deuxième finale B aujourd’hui pour les Bleus, celle du quatre sans barreur masculin, avec Thibaud et Guillaume Turlan, Benoît Brunet et Téo Rayet. Les Français sont partis fort, mais les Néerlandais ont rapidement repris le devant pour terminer en tête, les tricolores parvenant à décaler les Suisses et à décrocher la deuxième place de la course, synonyme de place de finaliste olympique pour le bateau. « Ce n’est pas évident de se relancer, commente Benoît Brunet, sur le repêchage qui est comme une demie, on ne passe vraiment pas loin de la finale. On sait que ce n’est pas terminé, qu’il y a des places à aller chercher. On était trois, on a le choix entre la gagner et prendre les rênes en main. On y arrive pendant 500 mètres et on se fait passer par les Hollandais, on fait une course engagée ». Le bateau a néanmoins prouvé son potentiel, et les rameurs conservent leur adhésion au projet. « On a envie d’y retourner direct, note Téo Rayet, je ne me pose pas la question, j’ai envie de me projeter sur la prochaine olympiade, j’espère que mes collègues aussi ». Sentiment partagé par les frères Turlan et Benoît Brunet, à l’instant T. « Ca reste mes meilleurs résultats à l’international, lance Benoît Brunet, je ne vois pas pourquoi j’arrêterais ».

Demain matin , les deux de couple poids légers courront leur finale B, à 11 h 06 pour Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig et 11 h 18 pour Laura Tarantola et Claire Bové.