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Pas de nouvelles finales pour les Bleus

Deux courses étaient au programme pour l’équipe de France aujourd’hui, les deux demi-finales des poids légers. Malgré de beaux parcours et des courses pleines, les Bleus n’ont pas pu concrétiser pour entrer en finales A.

Le ciel était gris sur le stade nautique olympique de Vaires-sur-Marne, avant que le soleil ne reprenne le dessus, dans une chaleur étouffante. Mais le public a néanmoins répondu présent au rendez-vous des demi-finales pour encourager les poids légers.

La première fut celle du deux de couple masculin. Hugo Beurey et Ferdinand Ludwig affrontaient aujourd’hui les Irlandais, les Tchèques, les Suisses, les Argentins et les Belges. Les Français ont réalisé un beau départ, s’installant en tête de course au passage des premiers 500 mètres, avant de céder sous la pression des Irlandais et des Helvètes. Peu avant les 1500 mètres de course, le bateau tchèque attaque et reprend également l’avantage sur les Bleus qui franchissent la ligne d’arrivée à la quatrième place, synonyme de finale B. « Ca n’a pas suffi, commente Hugo Beurey, mais il n’y a aucun regret à avoir par rapport à ce qu’on a pu produire aujourd’hui. On a réussi à entrer dans les Jeux, on a été à l’attaque, il en manque très peu, c’est la meilleure course de la saison, on va aller jouer en finale B ». Déception tout de même, mais relative. « Il n’y a pas la finale, poursuit Ferdinand Ludwig, mais on est contents de notre course et après ce début compliqué, il y avait peu de gens qui croyaient encore en nous ».

Laura Tarantola et Claire Bové couraient elles aussi leur demi-finale olympique. Le bateau tricolore a emboîté le pas des Roumaines qui se sont installées en tête de course. Jusqu’au passage des 1500 mètres de course, les rameuses françaises pointaient toujours à la deuxième place, mais avec un écart de quelques centièmes de seconde avec leurs poursuivantes grecques et irlandaises qui, sur l’enlevage, ont repris l’avantage. Les Françaises terminent comme leurs homologues masculins à la quatrième place, et courront également en finale B. « On a fait ce qu’on a pu, commente Laura Tarantola, on a essayé de jouer tout le long de la course mais les autres ont été plus fortes à la fin. On est les premières à être déçues et tristes, mais on y a mis tout notre cœur, c’est le sport ». Leurs adversaires du jour affichaient un beau palmarès sur la saison. « La course est faite comme elle l’a été, poursuit Claire Bové, il fallait rester dans du tas, du départ à l’arrivée on a mis des jambes, on a fait ce qu’il fallait. On est tristes, c’est dur de dire que la médaille sera inatteignable, mais ça reste des Jeux, un niveau de dingue ». Le bateau va maintenant préparer à la course de vendredi. « On a toutes les deux envie d’aller au bout de notre projet, ça reste une finale B avec des filles très méritantes aussi, on n’a qu’une seule envie, en faire une belle dernière pour s’éclater ensemble, clore ce chapitre et repartir avec le sourire ».

Sébastien Vieilledent a fait avant les finales le bilan de cette première moitié de compétition : « Les résultats ne sont pas bons, on ne va pas dire le contraire. Nous avions cinq bateaux qualifiés sur ces Jeux olympiques, un seul est rentré en finale. Très clairement, nous n’étions pas venus là pour ça. A la fin des JO, il faudra prendre le temps d’analyser cette contre-performance. Chaque chose en son temps. Nous avons encore des courses à préparer. Il y a un bateau en finale sur lequel nous devons nous concentrer, et derrière des bateaux qui ont encore des places de finalistes olympiques à aller chercher. Nous étions venus là pour mettre à minima quatre bateaux en finale sur cinq et aller chercher trois médailles, nous n’y sommes pas. On savait qu’on serait sur une olympiade tendue, avec du potentiel suite aux résultats de Tokyo mais sur une dynamique avec zéro marge de manœuvre, sur une crète en permanence. Pour préparer l’échéance 2024, nous avons relancé une dynamique grâce à l’arrivée de Jurgen Grobler. Nous avons malheureusement subi pas mal d’aléas tout au long de l’olympiade. A Tokyo, nous avons pu profiter d’écart aux centièmes en notre faveur pour gagner des médailles. Sur ces jeux durant les demis finales cela a basculé notamment pour le quatre sans barreur et le deux de couple poids léger masculin du mauvais côté pour, de nouveaux, quelques centièmes. C’est frustrant ».

Demain, le deux de couple féminin courra sa finale A à 11 h 18. Auparavant, on pourra assister à la finale B du deux de couple masculin à 10 h 42 et celle du quatre sans barreur masculin à 11 h 06.